Free EU standard shipping over 150€

Christopher Moorby / COMMISSION studio

  • 5 最小読み取り

Peux-tu décrire ce que tu fais et ce qu’est Commission Studio ? Pour qui tu travailles et avec qui ?

Je dirige Commission Studio avec mon associé David. Commission est un studio de graphisme spécialisé dans les images de marques. Nous travaillons avec toutes sortes d’entreprises, mais nous aimons particulièrement collaborer avec des marques de mode. David et moi continuons de designer et de travailler directement sur des projets, tout en dirigeant la démarche créative de l’équipe. Nous sommes neuf au total à travailler chez Commission.

Nous travaillons beaucoup avec le groupe LVMH et certaines de leurs marques, notamment RIMOWA, Fenty et, historiquement, DKNY. En dehors de ça, nous réalisons aussi beaucoup de travaux d’identité pour des entreprises plus petites, dont les produits nous intéressent directement.


Tu es créatif, c’est ton métier au quotidien, mais avant tout tu es un "bon vivant" : du vin nature et de la bonne bouffe au mobilier, tu accordes une attention particulière à tout ce que tu fais ou possèdes. La course à pied a quelle place dans cette approche épicurienne ou manière de vivre ?

Un "bon vivant", ha ! Personne ne m’avait encore appelé comme ça, mais j’aime bien. J’aime courir parce que c’est l’un des seuls moments où je peux mettre mon cerveau sur pause. Beaucoup de choses dont je me préoccupe sont, pour être honnête, des bêtises. La plupart ne sont pas cruciales à l’ordre cosmique — on s’inquiète souvent pour des choses futiles.

En plus, je fais un métier qui demande très peu d’activité physique, et je suis vraiment passionné par le vin et la nourriture ! Donc courir est le minimum que je puisse faire pour rester actif. C’est aussi très facile à intégrer dans la vie : j’aime le faire tôt le matin, entre 5h30 et 6h. J’ai couru un 5 km ce matin à 5h45.

Ma course passe devant mon pub préféré, The Hare and Billet. Cela me rappelle pourquoi je dois faire de l’exercice !

Un petit rappel pour courir plus : je bois trop de vin nature.

Une partie de mon parcours régulier passe à côté de l’église où se situe le départ du marathon de Londres.


Quand as-tu commencé à courir, et qu’est-ce qui t’a amené à le faire plus régulièrement ? Avais-tu un objectif au début ?

Je cours (par intermittence, je dois préciser) depuis dix ans. J’ai commencé parce que c’était la manière la plus pratique de faire du sport — ce n’est lié ni à un emploi du temps, ni à la météo, ni au terrain. Et c’est gratuit. Je n’avais pas d’objectif, je me suis juste lancé.


Quel est ton équipement préféré ? Tu cours avec quelles chaussures ?

Je suis un fan absolu des fringues de sport, donc évidemment j’ai testé Gyakusou et S/Lab. Mais honnêtement, ma tenue préférée reste celle composée de basiques Nike. Des vêtements que j’ai portés encore et encore — ça marche toujours.

Parfois, avec les pièces les plus expérimentales, ce n’est pas toujours concluant, et c’est très bien ainsi. Mais avec la ligne principale de Nike, tu sais que tout a été testé au millimètre. Ils ne font pas d’erreur à ce niveau.

Je suis un fou de vêtements, donc bien sûr je me suis plongé dans des tenues expérimentales pour le running. Elles ont toutes été plus ou moins bonnes, mais je suis revenu à la gamme standard de Nike, qui reste ma préférée. Cette veste est incroyable, pleine de détails et ne fait jamais défaut : doublure avec passage pour le pouce, grip à la taille, poche poitrine, sous-poches latérales pour la stabilité, capuche modulable… C’est la veste parfaite pour courir ici, au Royaume-Uni.

Côté chaussures, j’ai eu des Brooks, des Nike et des Saucony au fil des années, mais je me suis arrêté sur les Hoka One One ces deux dernières années. Je suis assez grand et elles m’offrent une bonne stabilité, avec un confort exceptionnel. J’ai adoré les Speedgoat et les Mafate — ces dernières sont probablement mes préférées.

J’aimerais bientôt essayer les Topo Athletic. On m’a dit qu’elles se rapprochent beaucoup des Alden’s Modified Last (des chaussures de ville que j’adore, vendues chez Anatomica à Paris) : talon stable, arche haute et avant-pied large. Beaucoup plus ergonomique.

Ma paire de running préférée : les Hoka One One Mafate.


Quel est le challenge sportif dont tu es le plus fier ?

Après dix ans à courir sans objectif, j’ai enfin décidé de faire un semi-marathon l’an dernier et j’ai vraiment apprécié la préparation. Je me suis bien entraîné, j’ai augmenté mes distances et je suis resté sans blessure toute l’année.

Je n’ai pas adoré courir le marathon (trop de monde — je cours toujours seul), mais la sensation à l’arrivée est unique. Ce dont je suis le plus fier, c’est l’entraînement lui-même : suivre le plan et atteindre le but.

J’ai aussi parcouru les National Three Peaks à pied entre mes entraînements — marcher sur les plus hautes montagnes d’Écosse, d’Angleterre et du Pays de Galles, le tout en 24 heures. La rando, c’est cool, mais les trajets en voiture, ça casse les jambes !


Penses-tu que courir dope ta créativité ?

En tant que créatif, ton esprit est toujours en marche, même pendant les moments banals. C’est parfois difficile de regarder un film sans être distrait par une idée.

Je trouve plutôt que courir me permet de faire une pause créative. Je ne pense à rien quand je cours — seulement à courir. Mon esprit est vide. Quelqu’un a dit un jour qu’il aimait la pornographie parce que c’était le seul moment où il pouvait éteindre son esprit complètement — eh bien, courir me fait le même effet. Ça crée un vide… un espace.


Tu as, avec David McFarline et toute l’équipe de Commission Studio, conçu notre nouvelle identité visuelle. Peux-tu nous dire comment tu t’y es pris et quelles ont été tes inspirations ?

On voulait que DISTANCE soit un peu plus atypique que les autres magasins de running. Les marques de course émergentes sont souvent trop polies, et on ne voulait surtout pas ça pour DISTANCE. On voulait lui donner une attitude, une liberté, une énergie.

Le dessin est inspiré par un artiste/curateur qu’on adore : Micah Lexier. Il prend des schémas banals, des éléments de graphiques informatiques et des gribouillages, et les agrandit jusqu’à remplir un mur. On aimait l’idée de transformer quelque chose de spontané et immédiat en symbole précieux.

Le gribouillis représente un mouvement, un chemin. Le logo, lui, a une allure plus industrielle et robuste — un équilibre parfait entre spontanéité et structure.


Peux-tu expliquer la signification du signe égal sur le logo DST ?

C’est un petit clin d’œil caché ! La formule pour calculer la distance, c’est :
Distance = Vitesse × Temps (Speed × Time).
D’où le nom DST, qui est aussi l’abréviation de DISTANCE.


Ton lieu favori à Londres pour courir ?

J’adore mon quartier, Blackheath. Il y a une immense étendue de nature dans le sud-est de Londres, et c’est tout près de Royal Greenwich Park, où il y a des chevreuils, un jardin de roses, un étang et le Royal Observatory (traversé par le méridien de Greenwich, siège de l’heure GMT).

Quand je fais un 10 km, je cours tout autour de la lande et du parc — c’est magnifique.
La route qui traverse Greenwich Park vers 6h du matin mène à l’une des plus belles vues de Londres !


Y a-t-il d’autres aficionados du running que tu aimerais voir dans ces interviews ?

Je me demande si Ramdane Touhami est un runner ?
Alexandre Arnault — il adore courir.
Ou bien Ian Rogers, de LVMH.

リサーチ